L’évaluation européenne du mycophénolate qui vient de s’achever conduira à ajouter de nouvelles contre-indications et à renforcer les mesures de prévention de la grossesse, en raison des risques d’avortements spontanés et de malformations liés à son utilisation. Les patients et les professionnels de santé concernés recevront une information spécifique sur ces risques. Les prescripteurs devront par ailleurs se conformer strictement aux indications de l’AMM.
Le mycophénolate est indiqué en association à la ciclosporine et aux corticostéroïdes pour la prévention des rejets aigus d'organes chez des patients ayant bénéficié d’une allogreffe rénale (MYFORTIC®), et également en cas d’allogreffe cardiaque ou hépatique (CELLCEPT® et génériques). Ces spécialités sont soumises à une prescription initiale hospitalière semestrielle.
Les données disponibles montrent le caractère hautement tératogène du mycophénolate : le risque d’avortements spontanés est de 45 à 49 % chez les femmes enceintes exposées et des malformations congénitales sont rapportées chez 23 à 27 % des naissances vivantes lorsque les femmes sont exposées pendant la grossesse. Ces proportions sont beaucoup plus importantes avec le mycophénolate qu’avec d’autres immunosuppresseurs (pour lesquels des avortements spontanés ont été rapportés chez 12 à 33% des patientes et des malformations chez 4 à 5 % des naissances vivantes, chez les patientes ayant bénéficié d’une transplantation d'organe solide et traitées par des immunosuppresseurs autres que le mycophénolate mofétil).
En conséquence, de nouvelles contre-indications pour le mycophénolate seront ajoutées à l’AMM. Ces médicaments ne doivent pas être utilisés :
Les femmes en âge de procréer recevront une information spécifique avant la mise en place d’un traitement par mycophénolate qui leur rappellera notamment :
Etant donné le potentiel génotoxique du mycophénolate et le risque de passage dans le liquide séminal, il est recommandé aux hommes sexuellement actifs (dont ceux ayant eu une vasectomie) d’utiliser des préservatifs pendant le traitement et durant au moins 90 jours après l’arrêt du traitement. De plus, il est recommandé aux partenaires féminines de ces patients, d’utiliser une contraception hautement efficace pendant le traitement et durant les 90 jours qui suivent la dernière prise de mycophénolate par le partenaire masculin.
Les patients ne doivent pas faire de don du sang pendant le traitement et sur une période d’au moins 6 semaines après l’arrêt du mycophénolate. Les hommes ne doivent pas faire de don de sperme pendant le traitement ainsi que sur une période d’au moins 90 jours après l’arrêt du mycophénolate.
Les nouvelles contre-indications et mesures additionnelles pour prévenir une grossesse sont détaillées dans une Lettre aux professionnels de santé. L’ANSM rappelle la nécessité d’exclure toute utilisation du mycophénolate dans des indications non validées par l’AMM, en raison du risque majeur de tératogénicité.
Sourcing: https://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Mycophenolate-Cellcept-R-et-generiques-et-Myfortic-R-nouvelles-contre-indications-et-mesures-de-prevention-de-la-grossesse-en-raison-du-risque-important-de-teratogenicite-Point-d-Information
Les associations soutenant le don d’organes et de tissus se sont mises d’accord pour adopter un symbole commun, avec le soutien de l’Agence de la biomédecine et de la Fondation de l’Académie de médecine, qui prend dorénavant la forme d’un ruban vert.
Ce symbole rappelle que nous sommes tous donneurs d’organes et la gratitude de la société à l’égard des donneurs
Le 07 juillet 2022, par décret, le Ministère de la santé, a notifié le renouvellement pour cinq ans, de l’agrément national à l’association France Greffes COEUR ET/OU POUMONS, pour la représentation des usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique. Pour en savoir plus >>>